Lors de cet atelier, les
discussions qui étaient
très ouvertes ont néanmoins concentré les échanges autour de trois sujets :
1 - la variabilité naturelle et environnementale des pathogènes et la modulation de la compétence vectorielle et de la susceptibilité à l’infection. La méconnaissance des communautés d’hôtes et de leur diversité en milieu naturel peut fortement impacter la compréhension qu’on aura de la transmission et de la pathogénèse chez l’homme, ainsi que des moyens de gérer l’infection. Un besoin multiple a émergé : celui d’approfondir l’étude de la variabilité naturelle, mais également celui de mieux associer ces informations sur la diversité avec le milieu expérimental fortement standardisé.
Le rôle de l’environnement sur la modulation de la réponse immunitaire innée et en particulier de la production des petits ARNs interférent a notamment été évoqué.
2 - la notion de co-évolution entre hôtes et pathogènes à différents niveaux d’organisation. Cela va de la question de savoir dans quelle mesure une communauté diversifiée d’hôtes influence la sélection des souches de pathogènes, et quel sera l’impact de cette sélection en termes de transmission et virulence ; à celle de comprendre la co-évolution hôte-pathogène au niveau cellulaire. Le cas de l’évolution de pathogènes résistants aux traitements thérapeutiques peut être vu comme un cas particulier de ce type d’évolution. L’interprétation de ces évolutions en termes de changement de la structure et de la fonctionnalité des protéines, a également été discutée.
3 - le lien entre infection et comportement. L’infection peut directement modifier le comportement d’un hôte et, par conséquent, sa transmission. Elle peut également impacter les traits d’histoire de vie. Par ailleurs, les comportements humains vont avoir un impact sur le devenir d’une infection.
Pour chacun de ces thèmes,
de nombreux exemples de modèles d’interaction hôte-pathogène ont été évoqués et discutés. Pour n’en citer que quelques-uns :
Legionella et les amibes, la toxoplasmose et ses hôtes rongeurs et félidés, la fièvre Q et les tiques porteuses de
Coxiella, la Dengue et le moustique
Aedes devenu résistant grâce à
Wolbachia, la tuberculose bovine transmise à l’homme, etc.
En outre, nombre des points abordés sont apparus être en résonnance avec les autres groupes de travail (réseaux, multi-infections, approches intégrées).
Les participants souhaitent organiser de nouvelles réunions afin de mieux se connaître et faire émerger des questions rassemblant leurs différentes expertises.
Une prochaine réunion est d’ores et déjà programmée pour la rentrée.
Contacts : Marlène Dreux,
marlene.dreux@ens-lyon.fr et Sabrina Renaud,
sabrina.renaud@univ-lyon1.fr