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Projet BAT-NIPATH

Etude de l’interaction moléculaire entre les chauves-souris frugivores et le virus hautement pathogène Nipah : établissement d’un modèle expérimental

Co-porteurs : Branka Horvat, équipe « Immunobiologie des infections virales » et Marc Bailly-Béchet, équipe « Bioinformatique, phylogénie et génomique évolutive »
Autres partenaires : Catherine Legras-Lachuer, ViroScan 3D et Hervé Raoul, laboratoire Inserm P4 Jean Mérieux
Durée du projet : 3 ans
Financement : une bourse de thèse et coûts de fonctionnement



Résumé du projet :
Les chauves-souris sont des réservoirs importants et une source continuelle de virus hautement pathogènes pour l’homme, comme les virus Nipah, Hendra et Ebola. Or, peu d’informations sont disponibles sur l’immunovirologie de ces mammifères. Comprendre comment les chauves-souris coexistent avec les virus qu’elles portent en l’absence de symptômes est essentiel pour développer des traitements contre ces virus chez l’homme ainsi que chez les animaux domestiques ou de compagnie.
Le projet BAT-NIPATH vise à étudier au niveau moléculaire le contrôle de l’infection virale par les chauves-souris frugivores infectées par le virus Nipah
L’infection à virus Nipah (NiV) est une zoonose émergente et grave chez l’homme et l’animal qui sévit dans le Sud-Est asiatique. Le tableau clinique chez l’homme va de l’infection asymptomatique à un syndrome respiratoire aigu et à une encéphalite mortelle. Les flambées de NiV ont été sporadiques jusqu’à présent et n’ont touché que de petites zones géographiques. Cependant NiV pourrait avoir un potentiel pandémique. Les chauves-souris roussettes indiennes Pteropus giganteus ont été décrites comme étant l’hôte principal de NiV sans toutefois présenter le moindre symptôme d’infection. L’objectif principal de BAT-NIPATH est de comprendre les interactions moléculaires entre ces chauves-souris et NiV permettant à ces dernières de contrôler l’infection virale. Le projet est à cette fin organisé en plusieurs étapes :
- séquençage du génome de P. giganteus
- établissement de lignées cellulaires immortalisées  à partir de tissus de chauves-souris frugivores et infection expérimentale en P4 des cellules par NiV
- analyse de la signature transcriptomique de l’infection par NiV dans les cellules de chauves-souris et comparaison avec le transcriptome dans des cellules humaines afin d’identifier les facteurs spécifiques de chauves-souris et les réseaux d’interaction
- évaluation fonctionnelle des facteurs cellulaires spécifiques de chauves-souris identifiés responsables du contrôle de l’infection virale.

Ce modèle expérimental devrait permettre le développement de nouveaux outils pour l’étude des chauves-souris Pteropus mais aussi une meilleure compréhension de l’infection par d’autres virus portés par ces animaux. 

Contacts : Branka Horvat, branka.horvat@inserm.fr et Marc Bailly-Béchet, marc.bailly-bechet@univ-lyon1.fr