ECOFECT > Recherche > Projets financés


Projet INTRACELL-X-EVO

Evolution expérimentale d’une bactérie intracellulaire à l’intérieur de sa cellule hôte

Co-porteurs : Thomas Henry, équipe « Inflammasome et infections bactériennes », Eric Tannier, équipe « Bio-informatique et génomique évolutive »
Autre partenaire : Dominique Schneider, laboratoire Adaptation et pathogénie des Microorganismes
Durée du projet : 3 ans
Financement : une bourse de post-doctorant et coûts de fonctionnement

Résumé :
Les bactéries intracellulaires se répliquent soit dans un compartiment délimité par une membrane (vacuole), soit directement dans le cytosol de leur hôte. La virulence de ces microorganismes est liée à leur capacité à se répliquer dans les cellules de leur hôte et à échapper à la reconnaissance et aux réponses antibactériennes de ce dernier. Les mécanismes de défense de l’hôte contre les bactéries qui se répliquent dans le cytosol sont encore peu connus.
L’objectif du projet Intracell-X-Evo est de mieux comprendre les interactions hôte-pathogène ayant lieu dans le cytosol par une approche d’évolution expérimentale. Le modèle choisi pour cette étude est la bactérie Francisella novicida (sous-espèce de Francisella tularensis, agent pathogène causant la tularémie), qui se réplique dans le cytosol des macrophages.
Plus spécifiquement, les chercheurs vont infecter de façon itérative et indépendante, différentes lignées de macrophages déficientes ou pas pour des réponses immunitaires innées clés (voie de signalisation de l’Interféron de type 1 et inflammasome) avec une population de Francisella novicida jusqu’à ce que cette population ait atteint 1000 générations.
Grâce au processus évolutif dynamique de la bactérie, l’étude (par séquençage) de l’émergence d’individus bactériens adaptés à leur hôte selon différentes pressions de sélection immunitaires, devrait permettre d’en apprendre davantage sur l’hôte, le pathogène, la dynamique génomique et les voies potentielles d’évolution conduisant à une augmentation ou une baisse de la virulence.

Contacts : Thomas Henry (thomas.henry@inserm.fr) et Eric Tannier (eric.tannier@univ-lyon1.fr)